Aromathérapie familiale : Hormones & Vitalité

| 8 août 2014 | 7 Commentaires
L’expert : Aude Maillard, Docteur en Pharmacie, Aromathérapeute et Réflexologue.

Praticienne et diplômée en aromathérapie scientifique, réflexologie plantaire et olfactothérapie, Aude Maillard a une approche très complète des huiles essentielles, à la fois scientifique et énergétique.C’est aussi et avant tout une passionnée des huiles essentielles avide de transmettre son savoir.Aude Maillard anime aujourd’hui des ateliers d’Aromathérapie Aroma-Zone et est également à votre disposition pour des consultations personnalisées : pour davantage d’informations, connectez-vous sur www.aude-maillard.fr

 

L’équilibre féminin est fragile. En l’espace d’un instant, il peut être déstabilisé. Tant sur le plan énergétique, qu’émotionnel, que physiologique ou organique, les facteurs de désagrément sont nombreux. L’aromathérapie utilisée de manière douce et cadrée peut être un accompagnement très intéressant pour la jeune femme en âge de procréer. Confort et régularité, vitalité et sérénité, sexualité et féminité : certaines essences aromatiques soutiennent la femme dans sa globalité, d’une manière respectueuse et étonnamment juste.

 

Femme active : trouver son équilibre

L’énergie de la femme appartient en médecine traditionnelle chinoise au principe du yin. Se référer à cette médecine ancestrale orientale permet toujours de mieux comprendre le fonctionnement de la nature et celui de la physiologie humaine. Le yin est rattaché à la lune, à l’intériorité, la réceptivité, l’immobilité, l’accueil, la réflexion, la profondeur et le calme.
Voilà autant de caractéristiques qui ont trait à l’énergie féminine lorsqu’elle est à son état d’équilibre. Cette énergie yin ne peut trouver un sens qu’en reflet de son principe complémentaire, celui du yang, le principe masculin, la réunion des deux définissant un tout cohérent et nécessaire à la vie.

Si chez toute femme il y a une part de yang et chez tout homme une part de yin, l’harmonie résulte d’un subtil équilibre énergétique entre les deux, propre au tempérament et à la personnalité de chacun. Cette harmonie énergétique régit également le fonctionnement organique et systémique. Il est nécessaire au sein même de tous les organes et est propre à chaque individu. Cela signifie qu’un soutien énergétique ne peut être juste que s’il est apporté « sur mesure ». Via leur action endocrinienne, organique mais aussi émotionnelle et énergétique, les huiles essentielles apportent ce rééquilibrage global, non seulement sur les hormones et le corps physique mais également sur l’équilibre yin/yang. Les huiles essentielles réharmonisent tous les corps en profondeur : corps physique, corps émotionnel, corps subtil sont remis au diapason du féminin, dans le respect de chaque femme.

Le soutien du terrain endocrinien

L’état de santé est un état dynamique, en perpétuel mouvement oscillant autour de la position du juste milieu. A fortiori, l’équilibre hormonal est lui aussi un état dynamique et en plus en évolution dans le temps. Les besoins d’une adolescente, d’une femme jeune et d’une femme ménopausée n’étant pas les mêmes. A l’image de la planète terre qui non seulement tourne sur elle-même, mais poursuit inexorablement sa trajectoire au sein du système solaire. A chaque instant, des besoins et un état nouveaux font que l’équilibre féminin est en réajustement permanent.

L’organe maître qui doit être préservé est le foie. C’est lui qui a en charge la qualité et la répartition du sang au moment des règles. Il participe à l’équilibre hormonal au côté de l’axe hypothalamo-hypophyso-ovarien. Nombreux sont les protagonistes et les sources d’erreur, rares sont les outils thérapeutiques qui travaillent dans le rééquilibrage global de tous ces acteurs et qui peuvent avoir un effet différent pour chaque femme.

Deux huiles essentielles sont d’une importance majeure pour cet équilibre exclusivement féminin : celle de Géranium bourbon et celle de Romarin à verbénone. Ces deux plantes de la lumière, l’une plutôt tendre et yin l’autre à l’inverse chaude et yang, sont des concentrés réharmonisants endocriniens. Comme si la nature nous soufflait au creux de l’oreille de nous laisser guider, qu’elle sait et qu’elle adapte ses effets mieux que personne. Toutes deux travaillent à rétablir la connexion entre le cerveau (hypothalamus et hypophyse), les ovaires et le foie. Au fil des mois, lorsqu’elles sont utilisées per os (par voie buccale), les cycles se régularisent, le foie se décongestionne, les jambes s’affinent, les éventuels syndromes prémenstruels se lissent et le flux menstruel se normalise. Voilà deux huiles alliées du fonctionnement féminin, que ce soit d’ailleurs en pleine fleur de l’âge ou bien à l’inverse au moment de la ménopause. Elles savent adapter leurs effets dans le respect de la physiologie et du terrain qu’elles rencontrent. Aujourd’hui leur utilisation est déconseillée pour les femmes qui présentent un antécédent de cancer hormono-dépendant. C’est une mesure de précaution sur un organisme aux récepteurs endocriniens perturbés.

 

Œstrogènes et huiles essentielles

Pour la jeune femme active, il peut être intéressant de compléter ces deux huiles rééquilibrantes en apportant une influence œstrogénique avec des actifs aromatiques dont les effets s’apparentent aux œstrogènes endogènes. Huile essentielle de Sauge sclarée, ou encore de Patchouli, ou de Genévrier … Voilà quelques huiles essentielles dont l’impact sur la physiologie féminine s’apparentera à celui des œstrogènes : cycles fertiles, peau tonique et lumineuse, bonne hydratation de la peau et des muqueuses, retour veineux amélioré et vitalité générale psychique et physique. Les œstrogènes sont les hormones de la lumière, du mouvement, de la féminité, elles stimulent aussi la libido. Elles sont les alliées d’une bonne santé osseuse et circulatoire, encore faut-il que le système hormonal ne soit pas faussé par quelques perturbations.

Excès alimentaire vers des produits industrialisés source d’apport de molécules de synthèse (conservateur, exhausteur de goût, édulcorant…), carence en oméga 3 (huile de lin, de colza, petit poisson comme sardines, maquereaux..), bouleversement émotionnel profond (deuil, anorexie, dépression, anxiété…) ou bien encore pollution environnementale (molécules hormonomimétiques de synthèse, produits phytosanitaires, parfums d’ambiance de synthèse, produits ménagers ou d’hygiène corporelle…) : les perturbateurs endocriniens sont nombreux et fragilisent le système reproducteur. Celui-ci peut perdre pied de différentes manière, en exprimant des problèmes de régularité menstruelle, ou bien d’infertilité, ou encore de cancer hormodépendants. L’apport d’huile essentielle à visée œstrogénique – sous forme de cure qui peuvent être reprises tous les mois en cure de 3 semaines – amène non seulement un effet œstrogénique lorsqu’il est en berne mais semblent également travailler en profondeur dans le sens d’une rééducation de la sensibilité des récepteurs. Car les bienfaits se poursuivent même après l’arrêt des huiles essentielles per os. Ces huiles essentielles sont aussi intéressantes pour toute femme présentant une infertilité ou souhaitant optimiser sa fertilité.

 

Féminine en l’âme

Pour parfaire le travail de cette synergie bien équilibrée, il semble nécessaire d’apporter une touche plus subtile travaillant sur l’énergie du yin et soufflant très puissamment l’archétype du féminin. Il est un symbole féminin au-delà de celui de la Rose de Damas (dont le prix de l’huile essentielle décourage souvent et limite son utilisation à des fins thérapeutiques) tant par l’apparence et le port de la plante que par la fragrance de son huile essentielle ou encore ses effets sur le corps physique : l’huile essentielle de Fragonia. Originaire de Tasmanie, cette plante est parvenue jusqu’à nos narines et résonne d’autant plus fort qu’elle vient de loin, grâce aux travaux du docteur Pénoël.

Impact ultra féminin, douceur, rondeur, aspect fleuri et sucré, profonde et sensuelle : cette fragrance est une ode à la joie pour chaque femme. Dans les périodes de transformation (puberté ou ménopause) ou bien de malaise identitaire, en cas de baisse de la libido ou de difficultés à concevoir un enfant, elle permet par simple olfaction de pacifier et d’accepter sa propre condition féminine. A utiliser pure (en pause olfactive sur une touche à sentir ou à l’intérieur des poignets) ou diluée dans une huile végétale de noyau d’Abricot à 10 ou 20 % sur le corps. Comme huile parfumée pour un bien-être corps et âme. Insister sur le massage du bas ventre et privilégier la prise le soir pour favoriser l’activité onirique initiatique.

« La formule de l’expert »
Équilibre de la femme active.

Propriétés : Réharmonisante endocrinienne sur l’axe cerveau/foie/ovaire, œstrogène like, hépatodrainante et stimulante hépatocytaire.

Huile essentielle de Géranium Bourbon
Pelargonium asperum CV Bourbon
3 ml
Huile essentielle de Romarin à verbénone
Rosmarinus officinalis CT verbénone          
2 ml
Huile essentielle de Sauge sclarée
Salvia sclarea
3 ml
Huile essentielle de Patchouli
Pogostemon cablin
2 ml

Mélange à réaliser dans un flacon de 10 ml en verre teinté, muni d’un compte goutte.

Indications : Syndrome prémenstruel, dysménorrhée (règles abondantes ou douloureuses), aménorrhée (règles inexistantes), infertilité, cycles irréguliers, pré-ménaupose ou puberté.

Utilisations : 3 gouttes dans une petite cuillère avec un peu d’huile de lin (source d’oméga 3) directement en bouche et avaler 3 fois par jour, 3 semaine sur 4.

Précautions d’emploi :  Cet accompagnement est déconseillé aux femmes enceintes et allaitantes et celles qui présentent un antécédent de cancer hormono-dépendant (sein, ovaire, utérus, thyroïde…) ou encore des mastoses (seins polykystiques inflammatoires).

Catégorie: AVIS D'EXPERT

Commentaires (7)

Trackback URL | Flux RSS des commentaires

  1. Fab dit :

    Bonjour et merci pour vos avis d’expert.

    Pensez vous sortir un article similaire pour les hommes ?
    Merci!!

    • Aroma-Zone dit :

      Bonjour,

      Un article similaire pour les hommes devrait sortir.

      Très belle journée,
      Laura, Formulatrice cosmétique

  2. Pamela dit :

    Bonjour…
    Et les besoins d’une femme ménopausée…

  3. latifa dit :

    Bonjour,

    est ce que cette recette est adaptée au femmes de 25 ans prenant la pilule et ayant un syndrome ovaire polykistique?

    En vous remerciant

    Latifa

  4. Nana dit :

    Bonjour ,
    Je ne sais pas où poser ma question , donc je me permets de la poser sous ce post.
    Ma maman souffre d’hyperménorrhée depuis plusieurs années , et cela va en s’aggravant au fil des années ( elle à 55 ans). Cela se manifeste par des règles extrêmement abondantes (et le mot est faible ) , durant bien plus de 7 jours , et qui reviennent toutes les deux semaines (il arrive parfois qu’il ne s’écoule qu’une poignée de jours entre la fin de ses règles et le début des suivantes ). Ceci la fatigue énormément , autant mentalement que physiquement. Cela lui provoque une baisse de son taux de fer et une anémie. Sa gynécologue et son médecin lui ont dit d’être patiente , la ménopause ne devant plus tarder , cela devrait s’arranger au fur et à mesure. Mais en attendant , cela me fait mal au cœur de la voir fatiguée ainsi , et j’aimerais l’aider un peu. Voici donc ma question : existe-t-il des HE que je pourrais intégrer dans une formule lui permettant de vivre un peu mieux cette période d’hyperménorrhée?
    Merci par avance
    Cordialement.

    • Aroma-Zone dit :

      Bonjour,
      Nous vous remercions pour votre confiance.
      D. Festy, dans « Ma bible des huiles essentielles » propose la formule suivante en cas de règles hémorragiques :
      HE Ciste : 1 goutte
      HE Géranium rosat : 1 goutte
      Sur un comprimé neutre que vous laisserez fondre en bouche, jusqu’à 5 fois par jours, pendant 1 jour ou 2 au début des règles.

      Un suivi médical régulier est indispensable car les ménorragies peuvent être le symptôme d’un problème au niveau de l’utérus (fibrome, polypes…).
      Il faut aussi faire attention car les pertes de sang abondantes peuvent engendrer une carence en fer (qui engendre aussi de la fatigue…), votre mère devrait veiller à avoir une alimentation suffisamment riche en fer, et faire des analyses pour vérifier ses taux. En cas d’anémie, son médecin pourra lui conseiller une supplémentation en fer éventuellement.

      Pour un traitement de fond, il serait utile de consulter un aromathérapeute ou un médecin spécialisé en phytothérapie, je pense qu’il existe des options en phytothérapie pour aider à réguler les hormones. Il est important de veiller à un bon équilibre des acides gras essentiels aussi, en augmentant les apports en oméga 3 (huile de cameline, périlla, inca inchi, huiles de poissons).
      Votre mère peut par exemple essayer de prendre 1 cuillère à café d’huile de périlla, inca inchi ou cameline tous les jours, à froid (ces huiles se conservent au réfrigérateur et ne doivent pas être chauffées). La cameline est également délicieuse en assaisonnement sur une salade.
      En espérant vous avoir aidée au mieux.
      Très belles découvertes aromatiques à vous,
      Émilie
      Aroma-Zone

  5. Aurélia dit :

    Bonjour, Pour la formule expert: équilibre de la femme active, par quoi puis je remplacerl’huile de lin si difficile à trouver?

Poster une réponse