Savoir utiliser les huiles essentielles pendant la ménopause
HARMONIE FÉMININE
Savoir utiliser les huiles essentielles pendant la ménopause
L’expert : Aude Maillard, Docteur en Pharmacie, Aromathérapeute et Réflexologue.Praticienne et diplômée en aromathérapie scientifique, réflexologie plantaire et olfactothérapie, Aude Maillard a une approche très complète des huiles essentielles, à la fois scientifique et énergétique.C’est aussi et avant tout une passionnée des huiles essentielles, avide de transmettre son savoir. Aude Maillard anime aujourd’hui des ateliers d’Aromathérapie Aroma-Zone et est également à votre disposition pour des consultations personnalisées : pour davantage d’informations, connectez-vous sur www.aude-maillard.fr |
Si certaines femmes se retrouvent ménopausées sans même y avoir prêté attention, d’autres souffrent physiquement et psychiquement, parfois pendant des années. Devant cette constatation, on comprend que cette période est sous l’influence de différents facteurs intrinsèques à chaque femme : le contexte de vie, l’histoire personnelle et médicale de chacune, qui fait de toutes un cas particulier. Bien que la ménopause soit physiologique, la chute des hormones sexuelles féminines, s’accompagne de désagréments physiques, psychiques, émotionnels et même parfois identitaires. Sécheresse de la peau et des muqueuses, perte d’élasticité de la peau, prise de poids, équilibre psychique bouleversé, qualité du sommeil, menace du cancer du sein plus forte… Lorsque l’activité de reproduction s’arrête, retrouver un fonctionnement sans cycles est parfois perturbant. L’aromathérapie et les propriétés hormonales des huiles essentielles peuvent être mises à profit pour lisser et pallier les variations trop brusques. Une synergie bien faîte peut réguler les hormones, recharger l’organisme, soutenir le métabolisme et participer au mieux être global de la femme.
Le rythme des lunes
L’équilibre féminin fonctionne par cycle de 28 jours et, tout au long de sa vie, une femme est soumise aux marées hormonales. Pouvoir donner et accueillir la vie en son ventre est le prix à payer pour vivre dans un corps d’éternels recommencements, au rythme des printemps lunaires. Ces cycles s’enchaînent en obéissant bien sûr à une commande cérébrale endocrinienne. Chaque femme ressent aussi que les sphères, psycho-émotionnelle et même digestive et énergétique, peuvent orchestrer le confort gynécologique. Celles qui vivent en communauté ont souvent d’ailleurs la curiosité d’observer que leurs menstruations se règlent toutes au même moment. Les aménorrhées (absences de règles) s’inscrivent souvent dans un contexte de dépression ou de détresse psychique. Et vice versa, la nature chimique de ces vagues influence l’ensemble de l’organisme avec des impacts récurrents circulatoire, métabolique, et même immunitaire et psycho-émotionnel, que chaque femme comprend et ressent à chaque cycle. Face à ces mécanismes si précieux et sensibles, on comprend que la période de la péri-ménopause n’est pas simple à accompagner. C’est le moment pour se connecter à la nature et lâcher le stress et le rythme effréné. Le moment est venu de s’occuper de son équilibre psychique et énergétique et de se concentrer sur son corps. Si ce dernier semble traverser une étape de transformation, s’intérioriser peut permettre de sublimer l’essence d’un féminin plus énergétique ou spirituel. La médecine chinoise donne à la ménopause un rôle très intéressant, celui d’un mode d’économie d’énergie, destiné à épargner les réserves encore disponibles. Cette vision des choses n’est-elle pas tout simplement juste, réaliste et sage ?
Ne pas contrarier la nature
Au cours de sa vie une femme donnera naissance à environ 400 follicules mûrs, susceptibles d’être fécondés par un spermatozoïde. Ces cycles répétitifs sont particulièrement fatigants et éprouvant pour l’organisme. Celui-ci dispose d’un moyen pour détecter la durée maximale de fertilité qui ne porte pas préjudice à l’énergie globale de vie de la femme. Une fois ce seuil atteint, le corps physique reçoit comme un signal d’alarme de mise en danger des réserves énergétiques restantes. Il a la capacité de stopper une activité non vitale, celle de la reproduction. L’activité cyclique hormonale est donc stoppée et l’organisme se plonge dans un état de « veille oestrogénique », la ménopause. Selon la médecine traditionnelle chinoise, la ménopause est même présentée comme un acte de sagesse car il épargne l’énergie vitale de la femme. Elle apparaît quand l’énergie du rein commence à décliner vers la fin de la quarantaine. Le cortège de désagréments, avant de trouver un nouvel état de plénitude, peut s’apparenter à deux tableaux selon les faiblesses de terrain. Pour certaines des bouffées de chaleur, de l’anxiété, de l’irritabilité, une sécheresse de la peau et des muqueuses, et pour d’autres plutôt une prise de poids, des douleurs lombaires et articulaires, des ballonnements et une baisse de la libido. Ces deux tableaux pouvant se chevaucher également pour les terrains mixtes.
Pallier les inconforts de manière naturelle
Les recours à l’allopathie se font au cas par cas. Chaque femme, selon son degré d’inconfort, ses risques intrinsèques à développer un cancer hormono-dépendant, ainsi que ses antécédents médicaux (cardiovasculaires et hormonaux), se verra conseiller un traitement hormonal substitutif (THS) pour récréer des menstruations et des cycles artificiels. Les hormones progestatives d’origine synthétique ont été largement controversées, et aujourd’hui il est vivement recommandé de n’avoir recours qu’aux molécules les plus proches de la progestérone naturelle, que cela concerne d’ailleurs la contraception ou le THS. En matière d’aromathérapie, les connaissances actuelles permettent de proposer de belles solutions palliatives oestrogéniques et régulatrices hormonales. Pour les plus puissantes œstrogéniques aromatiques, huile essentielle de Patchouli, de Sauge sclarée, de Fenouil, de Genévrier de Virginie ou encore de Cyprès de Provence. Toutes ces huiles essentielles peuvent être appliquées sur la peau, convenablement diluées et apporter une imprégnation œstrogénique pour compenser la chute. La voie d’administration cutanée est très efficace et peut être suffisante. Les sites d’application seront de préférence le bas-ventre ou la poitrine, là où se concentrent les récepteurs aux œstrogènes. Cette voie cutanée peut être complétée par une voie sublinguale pour donner un second souffle d’efficacité. Les précautions d’emploi seront les mêmes qu’en allopathie, c’est-à-dire que ces protocoles à visée hormonales ne pourront pas être proposés à des femmes présentant des antécédents de cancer homono-dépendants (seins, ovaires, endomètres). La prise en charge psychique peut être largement bien menée avec les huiles essentielles pour potentialiser le protocole hormonal, et il est même intéressant de souligner que deux d’entre elles sont intéressantes à la fois pour le corps physique mais aussi pour l’équilibre psychique.
A quelle Sauge se vouer ?
Pendant les périodes d’après-guerre, les femmes consommaient de la sauge pour augmenter leur fertilité et être plus rapidement fécondes ; la sauge tient son nom du latin « salvare », la « salvatrice » de l’espèce humaine. Cette plante aromatique nous donne deux huiles essentielles. Celle qui provient de la sauge sclarée, contenant le sclaréol, qui est une molécule possédant un effet oestrogénique par analogie structurelle aux œstrogènes. Dans l’organisme, elle se fixe donc sur les mêmes récepteurs aux œstrogènes, elle régularise les cycles menstruels et provoque donc les mêmes effets sur la peau, les organes sexuels, les os, etc… A la ménopause, elle sera un outil précieux pour lisser les symptômes de la baisse œstrogénique. Une autre huile essentielle est extraite de la Sauge officinale, qui contient une cétone appelée thuyone. Cette molécule, aux effets neurotoxique et abortif, en fait une huile essentielle interdite chez l’enfant, la femme enceinte et allaitante ainsi que les personnes épileptiques. Ses propriétés endocriniennes réharmonisantes féminines complètent très bien celle de la sauge sclarée, leur composition biochimique étant différente. Sur le registre subtil, la fragrance de la Sauge officinale donne de la volonté et s’oriente plutôt vers la femme mature pleinement réalisée, profonde et épanouie. Quant à la Sauge sclarée, c’est l’huile essentielle de la jeune fille, légère, insouciante et joueuse. Si l’une est celle de la femme mûre, l’autre est celle de l’adolescente. Les associer permet à chaque femme d’équilibrer ces deux versants. Elle peuvent être utilisées diluées chacune séparément à 20 % dans une huile végétale de Jojoba (2 ml d’huile essentielle et compléter jusqu’à 10 ml avec l’huile végétale, sinon la sauge existe déjà préalablement diluée dans l’huile aromatique de sauge) et respirer profondément à la demande, pour être « exclusivement féminine ».
MA FORMULE Beauté et santé à la ménopause Redensifier, raffermir, rééquilibrer, revitaliser l’organisme tout entier |
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Propriétés : œstrogène-like, anti-inflammatoire, tonique lymphatique, raffermissante et tonique cutanée, astringente, congestion bas-ventre.
Indications : chute des œstrogènes de la ménopause, amenant perte de tonicité de la poitrine, ptose, diminution du volume des seins, fatigue, bouffées de chaleur, prise de poids, anxiété, irritabilité. Voie cutanée : A réaliser dans un flacon en verre teinté de 30 ml, muni d’un compte-gouttes.
Recommandations d’utilisation : MODE D’UTILISATION PRÉCAUTIONS D’EMPLOI : déconseillé chez la femme enceinte ou allaitante, en cas de mastose ou mastite, de cancer hormono-dépendant, d’endométriose, ovaires polykystiques. |
Docteur en pharmacie-Aromatologue-WWW.AUDE-MAILLARD.FR
Catégorie: AVIS D'EXPERT
bonjour,
j’utilise depuis un moment les huiles essentielles en Aromathérapie et phytothérapie. J’ai 51 ans et donc je suis ménopausée, je n’ai aucun effet pour le moment, ni bouffée de chaleur, ni prise de poids (je suis très nerveuse)
la seule chose dont je souffre c’est des vertiges mais je ne pense pas que ce soit lié avec la ménopause, je me soigne avec des synergies anti stress et l’huile essentielle de menthe poivrée car j’ai des nausées aussi.
merci pour vos articles toujours géniaux !!!