Huiles essentielles pratiques : Les bons gestes de l’été

| 30 juillet 2014 | 0 Commentaire
L’expert : Aude Maillard, Docteur en Pharmacie, Aromathérapeute et Réflexologue.

Praticienne et diplômée en aromathérapie scientifique, réflexologie plantaire et olfactothérapie, Aude Maillard a une approche très complète des huiles essentielles, à la fois scientifique et énergétique.C’est aussi et avant tout une passionnée des huiles essentielles avide de transmettre son savoir.Aude Maillard anime aujourd’hui des ateliers d’Aromathérapie Aroma-Zone et est également à votre disposition pour des consultations personnalisées : pour davantage d’informations, connectez-vous sur www.aude-maillard.fr

Un guide pratique pour soigner les bobos ou maladies qui peuvent survenir pendant les vacances estivales.

Le coup de soleil

En cas de coup de soleil, les maîtres-mots sont : apaisement et réparation. Les UV sont source d’énergie pour le corps (ils remontent la batterie des reins et permettent entre autres la synthèse de vitamine D), mais lorsqu’ils ne sont pas dosés dans le juste milieu, ils peuvent être à l’origine de lésions cellulaires plus ou moins profondes. Échauffements, rougeurs voire brûlures et cloques : le matériel génétique peut lui aussi être atteint et c’est alors la menace oncogène (cancérisation) qui guette.

Dans ces circonstances, il serait dommage de se priver des propriétés de deux huiles essentielles, connaissant la garantie de prévention qu’elles nous offrent en matière de lésions cancéreuses. Géranium rosat Bourbon et Hélichryse italienne sont bien les reines de l’été pour ces raisons-là. Le géranium rosat nous offre de magnifiques propriétés de restauration du tissu cutané (rides, cicatrices, plaies, boutons…). Il travaille profondément dans les cellules et la littérature scientifique exprime qu’il est capable de maîtriser l’emballement des cellules lorsque celles-ci auraient une tendance à la multiplication anarchique, et la prolifération tumorale. En guise d’après-soleil, il semble tout particulièrement recommandé.

Pour venir compléter ses bienfaits, l’Hélichryse italienne ne laisse pas sa place. Helios – qui signifie soleil en grec – et Chrysos – soit l’or – voilà un nom aussi évocateur pour la saison estivale et à juste titre si l’on se réfère aux bienfaits de l’hélichryse italienne. Surement la plus précieuse des huiles essentielles de l’inflammation, elle montre aussi des effets « adaptatifs » selon les dégâts qu’elle rencontre, ce qui en fait une huile essentielle majeure de la réparation des tissus. Aussi nommée Immortelle, elle nous parle de son potentiel à réparer et à reconnecter le corps aux processus d’auto-guérison. Pour bénéficier de ces deux trésors aromatiques, on les dilue dans une huile végétale choisie pour sa richesse en oméga 3 ou encore pour ses pouvoirs calmants comme Rose musquée ou Pépins de Raisins ou encore Calendula (il est possible aussi de les choisir toutes les trois).

 

La synergie de l’expert
  • Huile essentielle d’Hélichryse italienne : 100 gouttes
  • Huile essentielle de Géranium Bourbon : 100 gouttes
  • Huile végétale de Rose musquée : 30 ml
  • Huile végétale de Pépins de Raisin : 30 ml
  • Macérât huileux de Calendula : 30 ml

 

Appliquer généreusement sur l’ensemble des zones échauffées 2 à 4 fois par jour selon les besoins et jusqu’à apaisement complet.

 

HYDROLATS : les hydrolats de Géranium Bourbon et d’Hélichryse italienne sont d’excellents apaisants des réactions inflammatoires. Ils sont peut être encore plus recommandés que les huiles essentielles sur les peaux de bébés et d’enfants. En pulvérisation directement sur les zones à traitées à volonté dans la journée est une bouffée de douceur et l’assurance de l’efficacité et de la tolérance.

 

La piqûre ou la morsure venimeuse

Le réflexe doit être précoce pour optimiser la gestion de la douleur. En premier lieu, il convient de débarrasser la zone de l’objet allergisant. Dard, poils, piquants d’oursins… doivent être retirés.
Si c’est une morsure de serpent, le venin doit être aspiré à l’aide d’un aspivenin (en pharmacie). Pour la méduse, passer de l’eau de mer avec quelques grains de sable permet d’éliminer les poils urticants.
Si la peau est sale et contaminée par des poussières, penser aussi à la laver à l’aide d’un peu de savon de Marseille et d’eau.

Une fois ces premiers gestes de secours effectués, le rescue aromatique est l’huile essentielle de Lavande aspic. Elle possède une propriété unique en aromathérapie, celle d’être « ANTITOXIQUE ». Appliquée sur une surface qui est contaminée par un venin, c’est-à-dire une substance qui entraîne automatiquement de la part de l’organisme une réaction allergique, permet de neutraliser la toxicité des molécules allergisantes, quelles que soient leur nature.

Elle s’utilise pure (chez l’adulte) à raison de 1 à 4 gouttes sur la zone douloureuse. Ce geste est à répéter toutes les 10 minutes tant que la douleur et l’œdème ne sont pas gérés.

Cette huile essentielle de Lavande aspic neutralise la cascade des réactions qui peuvent déclencher l’œdème de Quincke et est donc un gage de prévention évident pour les sujets souffrant de réaction d’hypersensibilité.

 

L’ampoule du marcheur

Voilà un geste qui, chez les randonneurs ou les sportifs, aidera bien des personnes : soulager en quelques heures une ampoule ou même une zone qui souffre d’échauffements.

Appliquer une goutte d’huile essentielle de Lavande fine (ou aspic) et une autre d’Hélichryse italienne, toutes les 20 min 4 à 8 fois de suite jusqu’à ce que la zone s’apaise. Ces deux huiles combinées, l’effet antalgique et anti-inflammatoire est d’une puissance inégalée. A tester pour que les vacances restent sous le signe du mouvement et de l’activité physique.

La turista

Problème de tube digestif ? Un petit désagrément fréquent lorsque l’on se déplace et que l’on mange hors de chez soi. Repas dans le train, en voiture, en avion, cuisine étrangère… : les risques de consommer des aliments ayant échappé à la chaîne du froid ou bien présentant des bactéries n’appartenant pas à notre référentiel européen très aseptisé, sont grands. Il est plus sûr de voyager avec un petit flacon d’huile essentielle de Cannelle de Ceylan écorce et un autre de Basilic tropical.

La première s’utilisera par voie interne, dans la bouche. Il vaut mieux utiliser un support adapté pour éviter tout risque de brûlure de la muqueuse buccale. Pour cela, le plus tôt possible dès les premiers dérangements intestinaux, déposer 2 gouttes d’huile essentielle de Cannelle de Ceylan écorce sur une boulette de mie de pain et avaler cette boulette avec un verre d’eau fraîche. Renouveler cette prise toutes les 2 heures 2 à 4 fois de suite. L’effet aseptisant sur les bactéries pathogènes est en général fulgurant et le rétablissement est quasi immédiat.

Si l’inconfort n’est que superficiel sans aucun risque de contamination microbienne, l’huile essentielle de Basilic tropical suffit dans ce cas. Celle-ci est décrispante des muscles abdominaux, en massage du ventre, diluée dans une huile végétale de noyau d’Abricot. Déposer 4 gouttes de cette huile essentielle dans le creux de la main et rajouter environ 4 gouttes de l’huile végétale et faire pénétrer en massant doucement les intestins. Renouveler l’application toutes les 30 min, 2 à 4 fois de suite pour un effet antispasmodique puissant. Il est impératif de toujours diluer cette huile essentielle qui est irritante et occasionne des rougeurs lorsqu’elle est déposée pure sur la peau.

PREVENTION : cette huile essentielle de Cannelle de Ceylan écorce peut aussi s’utiliser en prévention de la turista (c’est encore mieux), la fréquence de prise étant largement diminuée, 2 gouttes sur de la mie de pain, 2 fois par jour, à avaler à la fin des repas avec un peu d’eau fraîche.

 

Moustique : prévention et apaisement de la piqûre

En geste simple et efficace, le célèbre Géranium rosat venant de Bourbon ou d’Égypte saura admirablement bien œuvrer pour non seulement éloigner le moustique s’il était malencontreusement attiré, mais aussi apaiser la réaction inflammatoire s’il s’était laissé tenter à une piqûre. Appliqué en geste simple localement à raison d’une trace sur la piqure ou incorporé dans une synergie sur une base de macérât huileux de Calendula avec un peu d’Hélichryse italienne ou de Camomille romaine sera la synergie idéale pour les peaux qui réagissent vivement.

Œdème des chevilles et des membres inférieurs

La chaleur provoque une dilatation des vaisseaux. Le retour veineux, qui affronte la force de gravité pour réacheminer le sang périphérique vers les organes maîtres, est parfois laborieux. Résultats, les jambes sont lourdes, parfois douloureuses et gonflées par la stase de sang qui entraîne une accumulation de lymphe dans les tissus.

Le massage des pieds est à lui tout seul salvateur. Face plantaire ou encore dessus du pied sont des zones à travailler pour ramener le mouvement. Il est vivement recommandé d’y associer l’utilisation des huiles essentielles au tropisme circulatoire.
Il en existe de nombreuses, qui sont à choisir aussi selon les affinités olfactives de chacun : Patchouli, Cyprès de Provence, Cèdre de l’Atlas, Cédre de Virginie Y associer une pointe de Géranium Bourbon complète très bien les propriétés de ces huiles essentielles, car il amène de l’astringence et saura œuvrer pour rétablir la répartition de l’eau dans les tissus quand les jambes sont gonflées.

En geste simple, mettre 3 gouttes d’une ou plusieurs huiles essentielles précédemment citées dans le creux de la main et y rajouter 15 gouttes ou plus d’huile végétale de Calophylle et masser le pied ainsi que la cheville et la jambe. Recommencer la même opération sur l’autre jambe.

 

PRECAUTION D’EMPLOI : toutes les huiles essentielles ayant des effets décongestionnants des parois vasculaires et toniques circulatoires (Patchouli, Cyprès Provence, Cèdre Atlas, Cèdre Virginie, Sauge sclarée, lentisque pistachier) ont des effets oestrogéniques, elles sont donc déconseillées aux femmes ayant des antécédents de cancer hormono-dépendants.

 

Catégorie: AVIS D'EXPERT

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